mardi 25 septembre 2018

Pendant que l'administration se gave, les personnels trinquent...


Novembre 2012

"Il semblerait que les agents qui ont de l’entregent, après avoir exercé à l’étranger, reviennent servir trois ans dans les services centraux afin de pouvoir présenter à nouveau leur candidature à des postes d’expatrié (c’est pourquoi 65% des agents restent moins de trois ans au sein des services centraux). En outre, l’AEFE vient de créer des postes de coordonnateurs régionaux (pour la zone Asie, pour l’Amérique du Sud, pour le Moyen-Orient, pour la péninsule ibérique et pour l’Europe centrale) qui sont d’ores et déjà réservés aux plus fidèles collaborateurs de l’Agence."

"Et que dire de l’augmentation significative du nombre d’agents employés dans les services centraux ?
 Entre 2005 et 2010, leur nombre est passé de 106 à 170, soit une croissance de plus de 60% en sachant que plus de la moitié de ces fonctionnaires sont de catégorie A, c’est-à-dire des fonctionnaires(supprimer ) chargés de fonctions de conception, de direction et d’encadrement. L’organigramme de l’AEFE est d’ailleurs symptomatique de ce travers : l’équipe de direction est composée de cinq personnes (une directrice, un directeur adjoint, un secrétaire général, un secrétaire général adjoint et un chef de cabinet chargé des relations avec les élus).  Cette équipe s’applique à ne pas réduire le vivier de postes d’expatriés vacants chaque année et à justifier coûte que coûte l’enveloppe des postes inscrits au budget."

http://www.ifrap.org/La-mauvaise-gestion-des-personnels-de-l-AEFE,12031.html

Ce n'est pas nous qui le disons mais c’est un institut qui s'est amusé à éplucher les rapports d'activités de l'Agence.  Le moins que l'on puisse dire c'est que l'on ne peut pas les démentir. L'administration s'est réservée les postes d'expatriés, il ne reste pour les enseignants que les postes de conseillers pédagogiques, et quelques postes d’expatriés dans les endroits très exposés.  Toute cette bureaucratie -  de directeur, directeur adjoint, de secrétaire général, de secrétaire adjoint, de chef de cabinet...-  a besoin pour exister et pour continuer à faire partie de l'Agence, de faire quelque chose pour justifier de l’existence de son poste. Donc chaque responsable y va de son idée, de son conseil, de son ordre, de sa mission et tout cela dans le plus profond désordre. Un jour c'est la langue locale qui est la priorité, puis l'anglais, puis le retour à la langue locale, puis l'ensemble des langues : l’un veut lancer une action sur l'Opéra, un autre une action sur la Course aux nombres et les établissements sont sommés de participer à ces projets et à financer et faire financer par les parents ces projets. Les personnels enseignants sont en première ligne pour faire vivre sur le terrain les établissements « d'excellence », comme aime se le répéter l’AEFE. En même temps leur charge de travail s'accroit en autres par la multiplication de projets conçus par l'administration centrale.
En quelques années les enseignants sont devenus les seuls fonctionnaires d'État employés à l'étranger sans prime d'expatriation et doivent se débrouiller pour vivre dans les pays. Ils reçoivent une indemnité (ISVL) censée leur permettre de vivre dans le pays. En réalité cette prime est notoirement faible, voire ridicule dans une grande partie des pays du monde. Les personnels qui sont en première ligne pour faire vivre les établissements, se retrouvent confrontés à des situations très difficiles. Depuis deux ans l'AEFE, soumise à une forte pression des personnels a décidé d'une refonte de l'ISVL, mais au lieu de partir de la réalité des situations locales et de réajuster la situation des pays où l'ISVL est insuffisante, la direction de l'Agence a décidé de faire baisser l'ISVL dans les pays où elle l’estime trop importante (plus du tiers des pays) pour le donner à ceux qui ont une ISVL faible (un tiers des pays). Concrètement pour Moscou cela représenterait une baisse du quart de l'indemnité, indemnité qui ne permettrait de ne recruter plus que des célibataires sans enfants.
 Moscou étant une des villes les plus chères du monde, il est clair que nous n’accepterons pas une telle baisse de l'ISVL à Moscou.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire